mardi 23 octobre 2007

Pas de sexe pendant le service!


Un commissaire demande aux policiers de son commissariat de ne plus "aller au bordel"

BRUXELLES On croit rêver !


Le personnel policier d'un commissariat bruxellois, celui de Saint-Josse, a reçu une note lui demandant de ne plus aller au "bordel" pendant les heures de service, s'il vous plaît. Le mot "bordel" est bien le terme utilisé mais la note précise aussi que l'interdiction est également applicable aux salons de massage. On croit vraiment rêver. Et pourtant. Référencé sous le numéro de notice 26.60/RE/13I/07, le document est signé du commissaire directeur Erwin Renard. Celui-ci demande aussi aux policiers de s'abstenir à l'avenir "d'entretenir des relations intimes (sic) avec des habitants(e) s des deux sexes" dans les quartiers dont ils ont la surveillance.
Enfin, il menace son personnel d'un "encadrement plus proche", "visiblement nécessaire quand je lis certains rapports".
Et la liste des interdits continue. Il plairait au commissaire que ses policiers "ne consomment plus de l'alcool dans des débits de boisson et autre part" . Il apprécierait que ses agents en patrouille s'abstiennent de "manger à l'extérieur, à la vue de tout le monde, pendant les heures" .
En fait, cette note a été pondue alors que huit jours plus tôt, un de ses hommes lui avait dénoncé par courrier électronique - nous lisons - que "certains (policier) allaient manger à l'oeil (sans payer) au restaurant" , "fréquentaient des bordels" et "entretenaient des relations sexuelles avec des habitant(e) s des quartiers dont ils avaient la responsabilité" .
La semaine passée, un policier constatant que les choses n'avaient guère changé pendant l'été, a donc décidé de diffuser le document hors commissariat et de prévenir les syndicats (CSC et FGTB) ainsi que le service de contrôle interne de cette zone de police bruxelloise, la 5344.
Depuis jeudi, une enquête disciplinaire est donc ouverte, avec possibilité d'extension pénale dès lors que certains faits pourraient constituer de la corruption.
Quand il prend cette note de service, le commissaire rentre d'un long congé. Cocasse : en préambule, il tient d'abord à féliciter son personnel pour la façon dont il s'est tenu pendant son absence, "donnant une bonne image de la police et contribuant à redorer son blason" .
Les épines après les fleurs : il évoque alors les écarts et annonce qu'il ne "tolérera plus" . "La tâche principale de la police", croit-il bon de rappeler, est de "protéger et servir la population en donnant le bon exemple" , "seule façon en effet de se faire respecter" . Les filles, les bordels, les massages, l'alcool, les restos à l'oeil : certains ont visiblement "oublié la déontologie "et multiplieraient les manquements de façon si répétée que les dérapages "semblent devenus des droits acquis" . Et d'en ajouter : la façon de se parquer n'importe où et n'importe comment, le port de l'uniforme, les "tricheries sur les heures de service" , etc.
Eh bien non : "La hiérarchie ne tolérera plus ces [...] abus de droit". Cette note est sans précédent connu en Belgique.
139 policiers travaillent dans ce commissariat et le directeur vise aussi "ceux qui vont tirer leur coup (sic) pendant le service", ce qui, même à la police, ne signifie pas s'entraîner au tir.

1 commentaire:

on verra a dit…

C'est pas gai...ils vont faire ça entre copains alors // disons que s ils sont pas mal je veux bien faire la fille j' ai des nichons de rechange et une petite culotte couleur chair ;-) !!!