
Des condisciples de Hans Van Themsche ont expliqué vendredi, devant la cour d'assises d'Anvers, que l'accusé trouvait très grave d'être exclu de l'internat à Roulers. "Le soir précédant les faits, il pleurait dans sa chambre, parce qu'il savait qu'il allait tout perdre", a déclaré Xavier Engels.Hans Van Themsche avait dévoilé son plan à un autre ami. "Il a dit qu'il achèterait une arme pour abattre 20 macaques", a indiqué Sam Van Landeghem, un ancien camarade de classe de l'accusé.
L'accusé est entré en septembre 2003 à l'Institut agricole et biotechnique de Roulers, en orientation Techniques de soins animaliers, pour y redoubler sa troisième secondaire. Il résidait à l'internat et s'y plaisait.
Renfermé
"Il portait alors encore des chemises hawaïennes. Plus tard, il a commencé à s'habiller de noir, lorsqu'il a commencé à écouter de la musique métal", s'est rappelé Sam Van Landenghem. Au début, Hans Van Themsche était maladroit pour nouer des contacts; il était renfermé et silencieux. Mais à partir de la cinquième secondaire, il s'est mis à parler davantage et est devenu plus sociable. Il a commencé aussi à boire de plus en plus. "Quand nous retournions à Anvers en train, le vendredi soir, il vidait une bouteille entière. Il disait qu'il devait arrêter de boire autant et je voulais l'aider, mais Hans ne voulait rien entendre", selon Xavier Engels. Sam n'ignorait pas non plus que son ami aimait boire et en grande quantité: "Lorsque nous buvions un verre, il devait toujours en prendre un de plus. Il buvait dans sa chambre, les canettes vides gisaient sous son lit".
Drogues
L'accusé fumait aussi. "Il avait fabriqué une sorte de petit filtre pour pouvoir inhaler le gaz d'un déodorant aérosol. Il disait que cela lui procurait une sensation agréable et des hallucinations", a ajouté le témoin. Le 9 mai 2006, deux jours avant son raid meurtrier dans les rues d'Anvers, il a été surpris par des éducateurs en train de fumer dans sa chambre, ce qui était strictement interdit. Il savait qu'une exclusion était inévitable.Le lendemain, alors que l'école prenait part à une boum à Louvain, Hans Van Themsche a dévoilé son plan à son ami Sam, d'abord en riant, puis en devant plus sérieux. "Il comptait acheter une bouteille d'alcool dans un magasin de nuit puis se procurer une arme pour abattre 20 macaques et ensuite se faire tirer une balle dans la tête par la police. De cette manière, il mourrait dignement, tout en faisant quelque chose de bien pour la société", a expliqué Sam.
"Macaques"
Le soir précédent les crimes, l'accusé se trouvait dans sa chambre avec Xavier Engels. "Il pleurait, car il savait qu'il allait tout perdre. Tout son monde s'est écroulé. Je lui ai répondu qu'il devait encore tenir quelques semaines, l'année scolaire étant presque terminée", a raconté le témoin. Quand ses amis ont appris le lendemain ce qui s'était passé, ils ne purent y croire. Le président a voulu savoir si l'accusé avait déjà émis des remarques racistes auparavant."Il avait déjà traité de macaques certains étrangers qu'il considérait comme des profiteurs. Il trouvait aussi que le port du voile était ridicule. Il trouvait dommage que certains jeunes allochtones souillaient le nom de leurs parents par leur comportement. Je pense que tout le monde dit ce genre de choses un jour. Mais il n'a jamais dit plus que le mot 'macaques'", selon Sam. La cour a également entendu des amis et des voisins des parents de l'accusé, où ce dernier avait parfois fait du baby-sitting. "Mes enfants l'aimaient bien, parce qu'il était plus laxiste que nous. Je le voyais comme un garçon joyeux, en qui j'ai toujours eu une entière confiance", a déclaré Karin Palsterman.
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