
Il fallait oser s'attaquer à Olivier, 1 m 90, 120 kilos et prof de boxe !
BRUXELLES À première vue, en croisant Olivier, ce n'est pas l'envie de l'arnaquer qui vous viendrait à l'esprit. Son mètre 90, ses 120 kilos de muscles et son métier, prof de boxe, vous donneraient de quoi réfléchir. Et pourtant, il y a quelques jours, deux malfrats téméraires ont décidé d'en faire leur pigeon.
"Si j'ai été escroqué oui, mais surtout humilié", nous avoue Olivier. "Et c'est bien pour cette raison, et surtout pour que d'autres ne se laissent pas avoir comme moi, que j'ai porté plainte à la police et que j'accepte de vous raconter mon histoire."
C'était début du mois. "Il pleuvait. Je me promenais rue Vanderkindere, à Uccle, lorsque j'ai été abordé par un homme d'origine africaine qui m'a demandé si je n'étais pas intéressé par l'achat d'un ordinateur portable."
Et ça tombait bien puisque Olivier en cherchait justement un. "Vous savez, souvent en rue, ça dépend des quartiers bien évidemment, on vous aborde pour vous proposer de bonnes affaires." Le vendeur lui a expliqué qu'il cherchait à le vendre pour s'en acheter un nouveau. "Il m'a assuré qu'il n'était pas volé."
Rapidement, un troisième homme est arrivé. "Il portait un long manteau noir. On a discuté de tout et de rien. On est bien restés un bon quart d'heure ensemble." Son agresseur lui a même demandé s'il faisait du sport. "J'ai répondu que j'étais prof de boxe." Ce qui en principe aurait dû provoquer leur fuite. Bien au contraire.
"Il m'a parlé de rugby, de foot. Il était très calme. Puis, il a parlé argent. Il m'a demandé combien je donnais pour le PC." Olivier a lancé 400 euros. Marché conclu. "J'ai dit que j'allais chercher l'argent à la banque et que je voulais que l'échange se fasse en rue et non pas un coin isolé." Le vendeur a pris soin de montrer encore l'ordinateur, de faire voir qu'il était en parfait état de marche. "C'était un HP, tout dernier modèle, 17 pouces."
Olivier a tendu les billets. "Il a donné le sac contenant le PC à son ami. Il a pris les billets et puis il m'a donné le sac." Olivier est parti vers sa voiture. "Il est resté calme. Il m'a salué. Je me suis dit : Ouf, il ne prend pas la fuite, c'est que tout est O.K ." Et puis, arrivé dans la voiture, Olivier a voulu vérifier. "J'ai ouvert le sac. Il y avait un carton, je l'ai soulevé. Il y avait trois bouteilles d'eau en dessous."
Olivier s'est senti honteux. "Humilié. Comment j'avais pu être aussi bête ? J'ai mis le sac du PC dans un coin. À chaque fois que je passe devant, je m'énerve."
Et les bouteilles ? "Je les ai encore. J'ai en quand même vidé une !"
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