
Un homme de 30 ans qui bénéficiait d'une permission de sortie de l'hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde) est soupçonné d'avoir tué sa mère dimanche matin avant d'être maîtrisé par le GIPN au terme de plusieurs échanges de coups de feu.C'est une voisine qui, sortant de son domicile à Lormont, dans la banlieue de Bordeaux, a découvert un morceau de jambe sectionné sur le trottoir près d'un immeuble et prévenu les forces de l'ordre peu après 5h.
"Cinq fonctionnaires, deux de Police Secours et trois de la BAC, sont immédiatement arrivés sur les lieux et se sont rapidement fait tirer dessus par l'individu qui disposait d'une arme de poing", a-t-on précisé de sources proches de l'enquête.
"Les policiers se sont alors repliés et ont fait appel au GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) de Bordeaux. Une équipe de dix hommes est arrivée sur place pour sécuriser les lieux. Pénétrant dans l'immeuble et progressant dans les escaliers, ils ont à leur tour essuyé des coups de feu", a-t-on expliqué de mêmes sources. "
Se trouvant face à face sur le palier de l'appartement avec le forcené tenant d'une main une arme de poing et de l'autre un sabre, ils n'ont eu d'autre solution que de faire feu avec leur flash-ball, blessant le forcené à l'abdomen".En fin d'après-midi, l'homme hospitalisé à Bordeaux était hors de danger.La police devait découvrir dans l'appartement de la mère de l'individu le corps de celle-ci âgée de 56 ans. La femme, amputée d'une partie de jambe, a été tuée à l'arme blanche.Le parcours judiciaire de l'individu, Gislain Y., a commencé le 16 octobre 2000 à Bordeaux. Il avait alors agressé son ex-petite amie et été placé en hôpital psychiatrique avant de rejoindre la prison de Gradignan quelques mois plus tard. Dans la nuit du 15 au 16 mars 2001, il avait égorgé son codétenu, un homme de 52 ans, qui devait sortir de prison le lendemain. Lors de ces deux épisodes, le GIPN était déjà intervenu pour maitriser le détenu.Placé dans un premier temps dans l'unité pour malades dangereux de l'hôpital de Cadillac, les medecins avaient estimé que son état de santé autorisait des permissions de sortie "depuis deux ans le week-end", a-t-on appris auprès de la préfecture de Gironde.
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