
Nicolas Sarkozy a annoncé, mercredi, aux familles des deux adolescents tués à Villiers-le-Bel l'ouverture d'une information judiciaire pour élucider les circonstances de leur mort, a rapporté à la presse Jean-Pierre Mignard, l'avocat des familles qui venaient d'être reçues à l'Elysée.Le président Nicolas Sarkozy a également affirmé, mercredi, à Eaubonne (Val-d'Oise) que ceux qui ont "pris la responsabilité de tirer sur des fonctionnaires se retrouveront devant la cour d'assises", dans une déclaration à la presse retransmise par France Inter. Dès son retour de Pékin, Nicolas Sarkozy a repris l'initiative. A 07H30, il s'est rendu au chevet du commissaire blessé avant de présider à l'Elysée une réunion sur la sécurité en présence du locataire de Matignon. "Ceux qui ont pris la responsabilité de tirer sur des fonctionnaires se retrouveront devant la cour d'assises". Tentative d'assassinatLes faits commis "portent un nom, c'est tentative d'assassinat", a déclaré le chef de l'Etat à sa sortie de l'hôpital d'Eaubonne, où il s'est rendu au chevet du commissaire divisionnaire grièvement blessé lors de la première nuit de violences à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). "Tirer sur des fonctionnaires, c'est parfaitement inacceptable", a martelé M. Sarkozy. "Nous retrouverons les tireurs. On mettra les moyens qu'il faut, mais ceux qui en ont pris la responsabilité auront à en rendre compte devant la justice de notre pays", a-t-il promis. "Ce n'est pas quelque chose que l'on peut tolérer, quel que soit par ailleurs le drame de la mort de ces deux jeunes en moto", a-t-il dit à propos des deux adolescents morts dimanche après avoir percuté une voiture de police alors qu'ils circulaient sur une mini-moto à Villiers-le-Bel. Le Premier ministre François Fillon s'est rendu mardi à deux reprises à Villiers-le-Bel, épicentre des affrontements. Il n'a pas hésité à se déplacer mardi deux fois dans la commune qui fut le théâtre des premiers affrontements, après la mort dimanche dans une collision avec une voiture de police de deux adolescents pilotant une mini-moto. Le matin, tout d'abord, où il a dénoncé les "criminels" qui ont tiré sur des policiers, en blessant grièvement quatre, et en leur promettant des sanctions sévères car, a-t-il affirmé, "rien ne justifie les violences". M. Fillon, qui confiait récemment endosser volontiers le rôle du "méchant" que certains lui ont attribué au sein de l'exécutif dans le conflit social autour des régimes spéciaux, a de nouveau fait montre mardi d'une grande fermeté en affirmant que l'Etat se "battrait" avec toute la "force" de la République. Mardi soir, il est retourné à la caserne de pompiers de Villiers-le-Bel, à quelques pas seulement de la bibliothèque et du garage incendiés par les émeutiers, et qui fait office de poste de commandement à défaut du commissariat de la ville lui aussi détruit par les flammes. Il est revenu à la charge affirmant la "détermination totale" de son gouvernement "à faire en sorte que l'ordre revienne le plus rapidement possible sur ce territoire".
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