
Les habitants des 216 logements du Foyer saint-gillois pris en otages par une bande de 41 jeunes qui saccagent tout !
BRUXELLES Depuis quelques semaines, un quartier de Saint-Gilles est considéré comme une zone de non-droit. Un enfer sur terre. Un endroit où les gens n'osent même plus sortir de chez eux à partir d'une certaine heure. Un endroit où les agressions, insultes, incivilités ou encore dégradations sont quotidiennes. C'est le square Jacques Franck, à Saint-Gilles.
Ce lieu, autrefois havre de paix, se situe entre la Porte de Hal et la Barrière de Saint-Gilles, à Bruxelles. À quelques minutes à peine de la célèbre avenue Louise. Ici, pas question de boutiques de luxe, de belles voitures, de fourrures. Rien de tout cela. Dans les deux tours de 18 étages du Foyer saint-gillois, on a même peur de sortir faire une course ou de promener son chien !
"Il y a 15 ans, nous n'avions aucun problème. Tout est arrivé très progressivement. Et là, depuis juin dernier, c'est l'horreur. En réalité, c'est lié à un déplacement des problèmes de la criminalité. Depuis que la police a sécurisé la place Bethléem, les jeunes délinquants sont venus jusqu'ici aux deux Tours". Celui qui ose mettre les pieds dans le plat n'est autre que le directeur adjoint du Foyer saint-gillois. "Tout ça à cause d'une bande de jeunes qui squattent les halls d'entrée des deux immeubles". Qui squattent, qui saccagent et font en sorte que les habitants n'osent même plus sortir sans être accompagnés d'agent de prévention. Le plus jeune à 10 ans, l'aîné à peine 15 ans. Le pire, c'est que la plupart n'habitent même pas la commune.
À 41, ils font régner la loi ! Gare à celui qui ose les critiquer ou déposer plainte. Les sanctions, les coups, les représailles sont immédiates ! "Balance" écrit en grand sur les boîtes aux lettres, de la m... sur les sonnettes, des portes arrachées. Sans compter les insultes et les menaces de mort.
"Il y a 108 logements dans chaque tour. Nous faisons en sorte de rester maîtres des lieux. Dès qu'il y a une dégradation, une vitre cassée, des fils arrachés, des graffitis, nous effaçons tout dans la journée", nous explique Stéphane Vandercruyssen, directeur-adjoint du Foyer. "On sait très bien que le lendemain, tout sera à refaire. Mais nous tenons bon, nous ne céderons pas face à ces jeunes".
En quelques semaines, plus de 12.500 euros sont déjà partis dans les réparations. Suite à des réunions avec tous les acteurs de terrain, une mesure radicale vient d'être prise. Tous les délinquants ont été identifiés les uns après les autres. Tous les parents de ces caïds en culottes courtes ont reçu une convocation pour se présenter au commissariat.
Dès que l'épais dossier sera concocté, l'ensemble sera envoyé au parquet. "Avec espérons-le des sanctions à l'appui..." Alertés par des locataires de ces deux tours, nous nous sommes rendus sur place pour constater les faits. Stéphane a accepté de nous faire le tour du propriétaire...
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