samedi 10 novembre 2007

Maddie - Enfin la vérité ?


Un couple d’amis des époux McCann assure vouloir parler.


Tandis que de nouveaux résultats d’analyses menées par un laboratoire britannique confirmeraient la présence d’ADN de la petite Maddie dans le coffre d’une voiture louée par ses parents vingt-cinq jours après sa disparition, début mai au Portugal, deux amis du couple McCann auraient confié à la police vouloir changer leur version de la nuit des faits.
Pas un jour ne passe sans que les rumeurs sur la disparition de Maddie ne changent de direction. Hier, c’est le quotidien espagnol El Mundo qui l’a assuré : deux des amis avec lesquels le couple McCann dînait à Praia da Luz le soir de la disparition de leur fille désireraient modifier leur déposition. Joint hier soir au téléphone, Francisco Herranz, le rédacteur en chef du journal espagnol, assurait que l’information était « fiable ».

Pour mémoire, ce soir-là, Gerry et Kate avaient rejoint des amis dans un bar à tapas situé à quelques dizaines de mètres de leur appartement de vacance à Praia da Luz, au Portugal, laissant pendant ce temps Maddie et son frère et sa sœur jumeaux seuls. Selon les informations du quotidien espagnol, reprises par le Daily Mail, deux d’entre eux, bien qu’ils aient déjà été auditionnés au cours de l’enquête, souhaiteraient faire de nouvelles déclarations susceptibles de révéler de nouveaux détails significatifs pour l’enquête. Et ce à une seule condition : garder l’anonymat afin de ne pas subir de pression des McCann.

Une valise de vêtements
Dans le même temps, on apprenait hier que la police portugaise avait récemment découvert un sac de vêtements sur une route dans les environs de Praia da Luz. « Des vêtements sur lesquels des traces d’un ADN similaire à celui de la petite fille disparue il y a six mois auraient été détectées », avance le Daily Mail. Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs lusitaniens auraient envoyé ledit sac et son contenu à un laboratoire britannique, pour faire de nouveaux tests. Une information confirmée hier par la presse portugaise, qui ajoutait que dorénavant quatre amis du couple McCann pourraient bientôt être considérés comme suspects – arguidos en portugais, ce qui correspond peu ou prou au statut de mis en examen en France. La police leur reproche notamment leurs déclarations contradictoires dans les heures qui ont suivi le drame.

Nombreux rebondissements
Ce n’est pas le premier rebondissement vécu par l’affaire, aujourd’hui devenue tentaculaire. En effet, il y a une quinzaine de jours, le journal portugais 24 Horas avançait l’hypothèse d’une « chute accidentelle dans les escaliers ». Un « accident » que Gerry et Kate McCann auraient maquillé en enlèvement. Une thèse qui avait bien évidemment été rejetée en bloc par les proches du couple.

Quelques jours plus tard, c’est le Daily Mail qui se démarquait en assurant que Gerry McCann aurait surpris quelqu’un dans la chambre de ses enfants, le soir de la disparition, et qu’il n’aurait averti personne… Une « info » qui avait déclenché un nouveau tollé chez les proches de la famille de Maddie. Et puis, en début de semaine, est réapparue la piste du « fluide corporel ». Selon plusieurs médias britanniques, une deuxième série de tests a été effectuée par un laboratoire de Birmingham sur ces fameux fluides retrouvés dans la voiture louée au Portugal par les époux McCann vingt-cinq jours après la disparition de leur fille. Les analyses auraient confirmé qu’ils provenaient d’un cadavre.
Immédiatement, des proches des McCann avaient affirmé que la présence d’ADN de Madeleine dans la voiture de location pouvait s’expliquer par le fait que le couple avait transporté des objets ou vêtements de la fillette, ainsi que des couches usagées de ses frère et sœur jumeaux. Une version mise à mal par les médias anglais qui croient savoir que ces derniers tests auraient démontré que le volume des prélèvements d’ADN serait trop important pour provenir simplement de jouets ou de vêtements ayant appartenu à Maddie.

La police portugaise s’énerve

Relativement silencieuse jusqu’alors, la police portugaise est sortie de sa réserve mardi. « Les journalistes britanniques comme portugais se sont comportés d’une façon scandaleuse et non professionnelle », a ainsi estimé Carlos Anjos, qui préside l’Union portugaise des enquêteurs de la police, dans une interview à la radio diffusée mardi.
« Aucune enquête criminelle ne peut nourrir une frénésie médiatique pendant six mois, ce qui a poussé certains journalistes à écrire des articles terribles dans les journaux dont certains ont clairement affecté les McCann. En même temps, il faut dire que les McCann sont partiellement à blâmer pour cela. Parce que c’était quelque chose qu’ils ont créé : un monstre d’information à propos de l’affaire Maddie, un monstre dont ils ont perdu le contrôle ».

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