mardi 18 septembre 2007

Tabassée par une inspectrice de police

Hanane a reçu un coup de crosse sur la joue alors qu'elle était à l'hôpital

ANDERLECHT "Dites-moi si ce qui s'est passé est normal ? S'il vous plaît, dites-moi si j'ai raison de trouver ça révoltant..."

Hanane est une jeune femme de 29 ans, hyperbien dans sa peau. "Je suis dentiste. J'ai bien réussi dans la vie. Je suis issue d'une famille aisée. Non, je n'ai pas de casier judiciaire et je ne rends visite à personne en prison", nous précise Hanane qui sait déjà que ses origines peuvent susciter des a priori.
"Vendredi, j'ai fait une crise d'asthme très sérieuse, la plus grave que j'ai eue depuis 20 ans. Ma voisine m'a déposée à hôpital". Immédiatement, Hanane a été prise en charge. "J'étais en détresse respiratoire. J'étais à deux doigts de la crise cardiaque. On m'a mise sous oxygène, placé un baxter". Bref, Hanane a été bien prise en charge d'un point de vue médical. "Au terme de quatre aérosols, le médecin m'a dit que je ne pouvais pas rentrer chez moi. Je devais être hospitalisée." Hanane a été placée dans une chambre de deux personnes. "J'étais avec une dame supersympa, mais qui avait reçu énormément de fleurs. Ce qui n'était pas conseillé vu mon état." Le médecin l'a immédiatement fait remarquer et a proposé à Hanane d'occuper une chambre seule. "Il m'a dit de voir ça avec l'infirmière, qu'il lui en avait déjà parlé". Un peu plus tard, Hanane s'est levée, traînant son baxter derrière elle. "J'ai croisé une infirmière mais elle venait de prendre son service. Elle m'a dit de me rendre chez une de ses collègues qui se trouvait dans la loge des infirmières".
Hanane s'y est rendue. "Il y avait des chambres qui venaient de se libérer. J'ai demandé quand je pourrais m'installer dans une des deux", explique Hanane qui précise que l'infirmière lui a répondu d'un ton hautain que les deux chambres étaient déjà attribuées et que "si je n'étais pas satisfaite des services, je pouvais me rendre dans un autre hôpital. Il suffisait que je signe une décharge."
Sidérée, Hanane insista et précisa que c'était le médecin lui-même qui avait exigé la chambre. L'incident éclata. Tout a dégénéré très vite. "Le garde de sécurité est arrivé. Et puis, une patrouille de police"... pour l'attribution d'une chambre ! "L'inspecteur m'a prise par les poignets. Il a serré tellement fort que le baxter est sorti de la veine et s'est mis sous la peau". Hanane, qui a reçu des coups de pied sur le corps, a hurlé de mal. "L'inspectrice a sorti son arme. Elle a crié : Tu vas la fermer. Et puis, elle m'a donné un violent coup de crosse sous la joue. J'en ai perdu connaissance ! "
Finalement, la situation s'est calmée grâce à l'intervention de témoins. Bien évidemment, la crise d'asthme a empiré. "Je suis partie dans un autre hôpital et puis, j'ai déposé plainte."

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