lundi 17 septembre 2007

Jospin s'en prend à l'"illusion" Ségolène Royal

Il attaque vivement l'ancienne candidate à la présidentielle

PARIS L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin s'en prend à la candidate socialiste à l'élection présidentielle du printemps, Ségolène Royal, évoquant "une illusion", dans un livre à paraître dont le quotidien 'Libération' a publié lundi des extraits.Cette vive attaque de M. Jospin a semé le trouble lundi chez les parlementaires socialistes réunis à Paris, la plupart, à l'instar du patron du parti - et ancien compagnon de Mme Royal -, François Hollande, appelant à en finir avec "les querelles de personnes".

M. Jospin estime que la candidate socialiste défaite à la présidentielle "n'a pas les qualités humaines ni les capacités politiques" nécessaires pour remettre le Parti socialiste en ordre de marche et "espérer gagner la prochaine présidentielle" en 2012. Il dit ajoute aussi que l'"illusion" Royal ne doit pas se prolonger.Selon le journal, l'obsession manifeste de M. Jospin au fil des lignes est de démonter ce qu'il considère être "un mythe", de dénoncer une candidature-créature des sondages et des médias, une erreur de casting, "une candidate qui était la moins capable de gagner".L'objectif de "L'Impasse", le titre du livre, est "d'essayer de convaincre le PS et ses militants de ne pas récidiver en confiant à l'ex-candidate à la présidentielle les clés de la rue de Solferino (le siège parisien du parti, NDLR) lors du prochain congrès du PS, encore moins de lui fournir un deuxième visa de candidate à l'Elysée", écrit 'Libération'.

M. Hollande, ancien compagnon de Mme Royal jusqu'à leur séparation, annoncée en juin, a pour sa part appelé les socialistes à mettre un terme aux "règlements de comptes" après la défaite électorale pour se consacrer aux Français."Le débat sur la campagne peut avoir lieu, toujours. Mais je pense que les socialistes doivent regarder vers l'avenir pour tirer toutes les leçons de ce qui n'a pas marché. Cela ne se réduit pas à des questions de personnes», a déclaré lundi le premier secrétaire du PS à son arrivée à la Maison de la Chimie, à Paris, où les socialistes tiennent leur journée parlementaire.

Pour M. Hollande, l'échec face au candidat de droite Nicolas Sarkozy, troisième défaite présidentielle socialiste consécutive, est collectif.Au printemps, "si nous n'avons pas été compris des Français, c'est parce que nous n'avons pas été suffisamment précis, concrets. Nous n'avons pas saisi ce qui était attendu de nous, nous n'avons pas été suffisamment convaincants les uns et les autres", a-t-il expliqué."Je ne veux pas être dans des questions de personnes, dans des questions de règlements de comptes", a-t-il insisté. "Je ne suis pas pour qu'on fasse de l'introspection générale", a dit M. Hollande."La rénovation du parti, ce ne sont pas seulement des règlements de compte entre amis, des amertumes qu'on ressasse", a réagi le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, en regrettant que ces "polémiques" ne "facilitent pas le travail des socialistes".Le député socialiste Arnaud Montebourg a pour sa part affirmé que l'élimination de M. Jospin au premier tour de la présidentielle de 2002 devrait l'inciter à "plus de modestie" dans ses critiques contre Mme Royal

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