mardi 25 septembre 2007

En Suisse, l'UDC affiche son racisme sans complexe


Premier acte: une affiche montrant des moutons blancs boutant hors du pays un mouton noir, avec pour slogan: "Pour plus de sécurité, l’UDC." L’UDC (Union démocratique du centre), parti populiste crée dans les années 70, fait des remous en étalant sur les murs des villes et des villages de Suisse sa nouvelle campagne politique pour les élections parlementaires qui auront lieu le 21 octobre prochain, appelant en même temps à une initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels.
Deuxième acte: une vidéo mise sur le Net montrant des jeunes en train de commettre des actes de violence ou de vandalisme. Les jeunes ont porté plainte: ils auraient été engagés pour tourner un film contre la violence, non pour la campagne de l’UDC associant jeunesse et délinquance. Le parti a finalement retiré la vidéo de son site.
Troisième acte: Christophe Blocher est accusé d’avoir fomenté un complot ayant conduit à la chute de l’ancien procureur de la Confédération, Valentin Roschacher, et ce afin de protéger un banquier de son entourage. Blocher nie, mais un jurisconsulte va être nommé afin de mener l’enquête et la presse en fait ses choux gras.
Une stratégie électoralement payante: de 23 sièges en 1979, l'UDC est passée à 55 lors des élections de 2003 et est aujourd’hui le premier parti du pays, suivi des socialistes. Entré au Conseil fédéral en 2004, Christoph Blocher est ministre de la Police et de la Justice. Comme si Jean-Marie Le Pen était ministre d'Etat... en attendant d’être Président, car le leader de l'UDC devrait devenir vice-président en 2008, du fait de la présidence tournante suisse.

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