Jackson, le copieur

Ce n'est pas la première fois que des accusations de plagiat sont lancées contre l'ex-roi de la pop

BRUXELLES Même si c'est l'auteur et compositeur R. Kelly qui est, pour la Belgique, civilement condamné pour avoir copié avec le titre You are not alone une chanson des frères van Passel (lire DH d'hier), Michael Jackson, l'interprète de la balade, n'a jamais été à l'abri d'actions judiciaires liées à des dossiers de plagiat.
L'une des affaires les plus retentissantes portait sur la chanson Will you be there qui figure sur l'album Dangerous (1991). Al Bano, du célèbre duo Al Bano et Romina Power, accuse quatre ans plus tard Michael Jackson d'avoir emprunté la mélodie de l'une de ses compositions, Cigni di Balaka (1987). L'affaire ira devant les tribunaux et Michael Jackson sera même condamné. Sauf que l'appel rendra un tout autre verdict et blanchira l'ex-King of pop.
Dès 1984, Michael Jackson, au faîte de la gloire et en pleine Thrillermania, se voyait déjà accusé d'avoir volé The Girl is mine qu'il chante avec Paul McCartney. L'accusateur réclame plus de 5 millions de dollars. Ce n'est pas tout : on accuse aussi Jacko et ses compositeurs d'avoir copié la chanson Thriller mais aussi We are the world, l'hymne écrit pour la lutte contre la famine en Afrique. Il faudra, là aussi, attendre une bonne dizaine d'années, des centaines heures d'écoute et des batteries d'experts pour arriver à la conclusion que les (rares) similitudes entre les orignaux et les soi-disant copies ne sont que fortuites.
Reste que la chance n'aura pas souri à Michael Jackson dans le cas de You are not alone, bien que le chanteur soir connu pour être un auteur boulimique. Avant de boucler un album, il enregistre plusieurs centaines de titres. Les points communs avec de précédentes et inconnues compositions ne peuvent donc jamais totalement être exclus.