
Le prévenu s'était fait connaître en dirigeant les choeurs lors de la célébration du mariage de Philippe et Mathilde
BRUXELLES Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné mardi l'abbé Robert Borremans, 54 ans, à 5 ans de prison, dont trois avec sursis, pour des viols et des attentats à la pudeur commis sur un jeune garçon, pendant 7 ans, entre 1994 et 2001. La victime était âgée de 11 ans au moment des premiers abus.Le prévenu s'était fait connaître du grand public en dirigeant les choeurs lors de la célébration du mariage du prince Philippe avec la princesse Mathilde, le 4 décembre 1999. A cette occasion, plusieurs personnes s'étaient émues de sa présence lors d'un événement aussi important, alors qu'il faisait déjà l'objet de poursuites judiciaires dans des dossiers de moeurs.Un premier dossier relatif à deux attentats à la pudeur sur des mineurs a abouti à un acquittement devant la cour d'appel de Bruxelles, voici quatre ans, les juges ne retenant qu'un outrage public aux moeurs. L'abbé Borremans a par ailleurs bénéficié d'une simple déclaration de culpabilité dans un dossier financier.Dans leur jugement prononcé mardi, les magistrats ont indiqué que "la peine tient compte de la gravité des faits et du trouble qu'ils ont suscité chez la victime, ainsi que chez ses proches, tous trahis dans la confiance qu'ils accordaient à leur ami et confident de longue date et dont il n'était pas permis de douter un seul instant de l'honorabilité et de la probité".Le tribunal de poursuivre: "Le prévenu, diplômé comme ingénieur, philosophe et théologien, nanti de responsabilités au sein de l'église catholique, conscient depuis l'âge de 30 ans de son attirance sexuelle envers les mineurs d'âge, mis en garde par l'équipe de SOS Enfants dès 1993, n'a aucunement tenu compte de ces signaux d'alarme et a préféré, égoïstement, assouvir ses pulsions".Les magistrats ont stigmatisé l'absence de remise en question chez l'abbé Borremans, de regret et de compassion "pour la partie civile livrée à ses angoisses existentielles".Le sursis probatoire octroyé au prévenu est conditionné par des consultations obligatoires auprès du CAB, le Centre d'appui bruxellois, chargé de l'évaluation et de l'orientation des abuseurs sexuels, et le suivi du traitement préconisé auprès du psychothérapeute, et ce, aussi longtemps que celui-ci l'estimera nécessaire. L'abbé Borremans devra aussi "éviter tout contact avec des mineurs d'âge, tant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle". Le prêtre devra encore verser 11.700 euros à la victime et à ses parents
1 commentaire:
c' est gens d' église...il faudrait les castrer
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