lundi 21 janvier 2008

Un ressortissant Français arrêté et écroué à Bruxelles

BRUXELLES. Une ressortissant Français a été arrêté et interrogé dans le cadre d’une enquête sur une mort suspecte à Liège. Après avoir été déféré au parquet, celui-ci s’est vu signifié par le juge d’instruction sa mise en examen pour homicide et tentative de captation d’héritage. L’homme est écroué à la prison de Forest.

Tout débute le 31 décembre dernier dans la cité Ardente. Un Liègeois de 44 ans, Benoît M. est retrouvé à 23H inanimé par des voisins à son domicile du quartier Sainte Marguerite. Selon les voisins, l’homme respirait encore lorsqu’il a été découvert. Les secours sont arrivés rapidement mais celui-ci est décédé lors de son transport à l’hôpital. Le parquet de Liège a immédiatement ouvert une enquête et une autopsie a été demandée afin de connaître les causes de la mort. Selon le juge d’instruction Liègeois, la mort suspecte seraient du à une absorption concomitante d’alcool et de médicaments (dont des barbituriques). Des éléments troublants sont apparus dans un premier temps aux enquêteurs. L’homme présentait des traces de griffure mais aussi de strangulations, laissant penser qu’il s’était peut être débattu. C’est alors que débute une enquête qui allait connaître un rebondissement spectaculaire.

Une somme importante a été retirée dans un distributeur de billets le 1er Janvier 2OO8 à Bruxelles; Plusieurs achats ont été effectués le 30 décembre avec la carte de crédit de la victime dont un téléphone portable dans un magasin de la rue Neuve à Bruxelles. L’appareil téléphonique est localisé grâce à son numéro IMEI (fiche d’identité du téléphone) et tous les appels sortants de ce téléphone sont analysés. Plusieurs appels sont effectués dans la région de Charleroi, d’autres à Bruxelles. Un numéro retient particulièrement l’attention des enquêteurs : le Docteur François D., un vétérinaire Bruxellois. L’appel est émis le 31 décembre à 16h chez ce vétérinaire qui consultait ce même jour.

Le 1er janvier, une perquisition est effectuée au cabinet du vétérinaire. Celui-ci est prié par les enquêteurs de présenter son registre d’inscription des stupéfiants (inscription obligatoire dans cette profession). Il semble y avoir discordance entre le stock du médecin et le registre. Deux boites de barbituriques sont manquantes. Le vétérinaire est placé immédiatement en garde à vue et les lieux sont inspectés. L’agenda du vétérinaire est scrupuleusement étudié, et sur l’ordinateur de celui-ci , une seule visite est signalée après 16h ce 31 décembre : un certain Philippe L. de Bruxelles , qui se présenté a 17h chez le vétérinaire. Une perquisition est dans la foulée réalisée chez ce client, un ressortissant Français de 46 ans. Une des deux boites de barbituriques est retrouvée à son domicile. Philippe L. ainsi que son amant Mustafa S., 33 ans sont également placés en garde à vue. Les policiers disposent dès lors de 48 heures pour faire éclater la vérité.

Philippe L. avoue avoir subtilisé les barbituriques au vétérinaire lors de sa visite mais nie toute implication dans l’assassinat de Liège. Cependant un élément est accablant pour lui. Des appels sortants sont émis à partir du quartier Sainte Marguerite à Liège entre 19h et 23h le 31 décembre. Le téléphone ne sera jamais retrouvé. Face à ces éléments, l’accusé avoue les faits. Mustafa S. ainsi que le vétérinaire sont mis hors de cause et libérés après interrogatoire.
Reste aux enquêteurs trouver le mobile de cet assassinat : crime passionnel ou crime prémédité ?



La victime Benoît M., riche entrepreneur Liégeois s’adonnant aux pratiques homosexuelles avait depuis de nombreuses années des problèmes de santé liés à l’alcool. Celui-ci n’avait plus aucun contact avec sa famille et ne semblait pas avoir d’amis sur Liège. Après enquête de voisinage, il s’avère que Philippe L. était totalement inconnu dans le quartier. Seul un voisin signale une camionnette bleue régulièrement garée dans le jardin pendant les week-ends.
Mais rapidement les enquêteurs vont comprendre dans quel plan machiavélique la victime était impliquée malgré elle. Après épluchage des comptes bancaires de Benoît M., il s’avère que dans les 5 dernières années, pas moins de 20 assurances vies avaient été souscrites au nom de Philippe L. De même que trois immeubles à Liège avaient été achetés par Benoît M. en nue propriété au nom des deux hommes, la victime étant usufruitière. Logiquement, au décès de l’un des deux, tout devait revenir au second, tout en évitant par ce montage des droits de successions importants. Les parents ainsi que la famille de Benoît M. se disent consternés par cette découverte et comptent poursuive l’auteur des faits pour tentative de captation d’héritage. Philippe L. devrait être jugé devant la cour d’assise de Liège début 2009. Il encourt la réclusion à perpétuité.

3 commentaires:

on verra a dit…

trops de details sur les stupéfiants et sur le telephone...les keufs ne donnent pas par le menu leur façon d' enquêter...12/20 !!

on verra a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
on verra a dit…

je voulais dire toute ressemblnce avec une ou des personnes de votre entourage ne peut être que fortuite